ChatGPT : l'IA, prête pour le monde du travail ?

Une révolution

À moins d’avoir vécu ces dernières années au fond d’une grotte, on a forcément déjà entendu parler de ChatGPT. Sorti en novembre 2022 avec déjà une deuxième mise à jour dès la mi-mars, l’intelligence artificielle conversationnelle d’OpenAI a chamboulé le monde de la “tech” et même au-delà : il suscite de nombreuses interrogations quant à son impact sur l’emploi et sur la société tout entière.

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Sans partir dans des débats sur la possibilité ou non d’être un jour remplacés par des robots, l’idée est aujourd’hui de voir si ChatGPT peut réellement être utilisé au bureau.

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Quels avantages ?

Le principal avantage à mettre en avant n’est pas des moindres : c’est le gain de temps. En effet, en automatisant des tâches répétitives avec ChatGPT, on peut se concentrer sur des tâches plus importantes.

La spécialité de ChatGPT, c’est le langage : c’est une optimisation des modèles linguistiques GPT-3 et GPT-3.5, dédiée au dialogue homme-machine. Versatile, l’IA est capable non seulement de corriger, reformuler et rédiger des textes d’une manière pertinente, mais également de s’approprier de manière fluide une grande variété de langues. Le résultat est bluffant. En soit la difficulté tient juste à la manière de lui “parler” pour obtenir le meilleur résultat possible, aussi appelée “prompts”.

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Les limites de l’outil

Même si ChatGPT peut nous aider sur de nombreux sujets, il a cependant certaines lacunes, parfois majeures, à ne pas négliger et qui nous font dire que l’outil n’est tout simplement pas encore prêt pour une utilisation professionnelle quotidienne.

Conteur ou analyste ?

Comme déjà évoqué, ChatGPT est avant tout un outil conversationnel : il n’a pas été créé pour assimiler des informations mais pour traiter le langage. Si vous lui posez une question, il va tout donner sur la forme, avec de superbes tournures de phrases dignes de Shakespeare, mais sur le fond, vous pourriez vous retrouver avec un ramassi d’absurdités. L’IA est entraînée à répondre à votre question quitte à inventer les réponses, qui peuvent parfois tenir plus des œuvres de fictions inspirées du réel que de l’analyse. Demander à Chat GPT de rédiger une étude de marché ou de réaliser un benchmark est donc risqué, surtout quand on prend en compte que ses données s’arrêtent en 2021, Au-delà, l’IA ne possède pas données sur lesquelles se baser pour fournir une information juste. Il faut donc impérativement vérifier les réponses et les compléter.

Un bon confident ?

Pour bien comprendre, il faut se rappeler que ChatGPT se nourrit des données disponibles sur internet et de ses intéractions avec les utilisateurs. Le problème c’est que même si les données sont disponibles publiquement sur le web, leur utilisation peut être une infraction à l’intégrité textuelle et peut même bafouer les droits d’auteur de certains textes, car l’IA n’a rien payé pour ces informations. Concernant nos données, les prompts que nous entrons pour communiquer avec ChatGPT peuvent contenir des informations permettant de nous identifier ou de nous localiser, sans qu’aucune solution ne permette de vérifier si elles sont stockées ou de réclamer leur suppression (RGPD coucou !). Pire encore, ces données personnelles viennent alimenter la base de données de l’IA et peuvent être utilisées auprès d’autres utilisateurs. ChatGPT se permet aussi de collecter l’adresse IP de l’utilisateur, son navigateur web, des informations sur son activité de navigation au fil du temps et se réserve le droit de partager ces informations personnelles avec des tiers, sans préciser lesquels. C’est à un tel point que même les entreprises comme Microsoft ou Amazon interdisent à leurs employés de partager des informations sensibles à l’outil (code, données confidentielles…). De quoi faire réfléchir sur la fiabilité de ChatGPT qui s'est déjà retrouvé au cœur de fuites de données.

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Le fin mot de l'histoire ?

La CNIL (Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés), chargée de veiller à la protection des données personnelles, a récemment publié ses premières recommandations sur le développement des systèmes d'IA. Elles ont pour but d'aider les professionnels à concilier innovation et respect des droits des personnes pour un développement plus responsable, en lien avec l'application du RGPD.

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