- Le numérique représente 4% des émissions de GES mondiales en 2020
- D’ici à 2030, en poursuivant la tendance actuelle de consommation et d’utilisation deproduits numérique, les conséquences environnementales pourraient exploser : +45% desémissions GES, +15% de l’impact matière, +4% de la consommation d’énergie
Qu'entend-on par Green-IT ?
Le Green-IT ou « l’informatique durable » regroupe les technologies "dont l’empreinte économique, écologique, sociale et sociétale a été volontairement réduite". Cela a pour but d'aider la société à atteindre les objectifs liés au développement durable. (source : greenit.fr)
Le Green-IT repose cependant sur 3 périmètres distincts et qui répondent chacun à différents interlocuteurs, budgets et prises de décision.
1) Le Green-IT 1.0 ou le Green for IT : qui est l’ensemble des processus informatiques qui réduisent la consommation de ressources énergétiques. C’est la première phase de prise de conscience de l’impact du numérique sur l’environnement. On parle d’éco-conception du numérique ou de CNR (Conception Numérique Responsable).
2) Le Green-IT 1.5 : en continuation de l’étape précédente, ce périmètre vise à la poursuivre et à inscrire l’entreprise qui utilise des outils numériques dans une démarche encore plus RSE. On parle de SIDD, système d’information développement durable. On ne change plus seulement les outils numériques, mais l’ensemble de la chaîne de valeur numérique de l’entreprise.
3) Le Green-IT 2.0 ou l’IT for Green : ultime étape du numérique durable, elle vise à englober l’ensemble de la chaîne de valeur de l’entreprise dans une démarche RSE, de la conception à l’utilisation des produits numériques, en passant par la supply chain et le recyclage des produits.
Pour mener cette étape à bien, il faut repenser l’ensemble du modèle économique de l’entreprise.
Quelle solution choisir ?
Il serait tentant de choisir directement le périmètre 3, soit le Green IT 2.0, car il semble être la démarche la plus éco-responsable. Aussi, nous pouvons voir une retombée économique quant à la réduction de la consommation énergétique, car cela pourrait engendrer une baisse des dépenses de ce volet-ci. Selon un sondage Opinionway, 74% des Français ont conscience de l’impact du numérique sur l’environnement. Néanmoins, seulement 51% d’entre eux préfèrent mettre en place l’option la plus rapide même si ce n’est pas la plus écologique. En effet, la mise en place du périmètre 3engendre des changements lourds que les entreprises ne peuvent pas développer par manque de moyens financiers ou bien par manque d’excellence opérationnelle technique.
Certaines associations existent pour proposer aux entreprises des ateliers de sensibilisation pour citoyens et salariés sur les bonnes pratiques, la pollution numérique ou l’inclusivité par le numérique. Grâce à cette sensibilisation, ces mêmes associations peuvent faire comprendre à des entreprises l’importance de changements liés au numérique responsable.
Alors, par où commencer ?
La première étape pour amorcer un changement éco-conçu est de mener un audit pour identifier l’état de la chaîne de valeur informatique au niveau des impacts environnementaux. Comme pour un audit plus classique, il y a plusieurs buts à mener un audit Green-IT : évaluation de l’empreinte énergétique, identification des inefficacités et des postes de dépenses trop élevés ou encore identifier l’ancienneté du matériel informatique qui peut amener à une consommation élevée. Cette première étape est nécessaire pour pouvoir identifier les axes d’améliorations.
Ensuite, les entreprises peuvent mettre en place certaines pratiques pour avoir un impact, par ordre croissant de difficulté de mise en place :
- Encourager des achats responsables ou le up-cycling du matériel informatique
- Optimiser l’utilisation des serveurs ou passer sur des serveurs à basse consommation
- Sensibiliser les équipes vis-à-vis de la mise en veille des postes de travail, des bonnespratiques au bureau
- Suivi de KPIs (ou indicateurs clés) tel que le PUE (le Power Usage Effectiveness, l‘âge moyendu parc informatique, l’empreinte environnementale (tonne équivalent CO²/an/utilisateur).Les pratiques listées plus haut sont cependant plus faciles à mettre en place que certaines.
Lorsqu'une entreprise est mature d'un point de vue Green IT, des pratiques plus lourdes, comme par exemple celles visant notamment les prestataires et les clients de certaines entreprises peuvent être mises en place. Cela inclut la mise en place de la transparence et l'obligation d'adopter certaines pratiques au sein du prestataire. En effet, le risque de perdre le prestataire ou de refroidir les relations commerciales est à prendre en considération. ICG, en tant qu’entreprise en lien avec des prestataires de services numériques, tient cependant aussi à se mobiliser pour amorcer un changement éco-conçu. Pour les agences web avec qui nous travaillons, nous considérons leur capacité à proposer des serveurs basses-consommation, à éditer un site éco-conçu ou permettre une accessibilité plus large, avec des critères inclusifs d’affichage pour des personnes mal-voyantes par exemple, qui sont des critères qui rentre dans la définition du Green IT.
Les sujets RSE et RNE sont des sujets importants chez ICG et notre cabinet tient un intérêt à mettre en place des solutions durables en interne et chez nos clients. Pour bénéficier d’un accompagnement sur ces sujets-là, n’hésitez pas à contacter nos experts formés sur ces sujets et qui vous épauleront dans la mise en place de changements.
https://bigmedia.bpifrance.fr/news/quest-ce-que-le-green-it
https://www.greenit.fr/2009/06/04/green-it-tentative-de-definition/
https://club.greenit.fr/doc/2022-06-GREENIT-Referentiel_maturite-v3.pdf